Les logements adaptés aux fortes chaleurs sont rares en France.
D’habitude, les passoires thermiques font beaucoup parler d’elles en hiver. En raison, leur faible niveau d’isolation favorise les déperditions de chaleur dans les habitations. D’où la nécessité de réaliser des travaux de rénovation énergétique ad hoc. Idem en cas de période de canicule prolongée.
Force est de constater que ces logements mal isolés sont incompatibles avec les fortes chaleurs. Il s’agit d’une révélation faite par une étude récente. D’après celle-ci, seulement un logement sur dix est adapté à la canicule en France. Voilà une forme indéniable de précarité énergétique dans l’Hexagone.
Considérés comme des logements bouilloires, les passoires thermiques sont toujours nombreux de nos jours. Nous parlons ici des biens immobiliers dont la note DPE (diagnostic de performance énergétique) est au plus bas (soit F ou G). Selon une autre étude, 55 % des Français ont déclaré avoir souffert de la canicule pendant au moins 24 heures en 2023. Depuis 2013, le nombre de personnes vivant dans des logements trop chauds a progressé de 26 %.
Petit rappel sur les principaux paramètres de l’indicateur confort d’été
Ça fait déjà 3 ans que l’indicateur « confort d’été » existe en France. Il s’agit d’un élément indissociable du DPE. Pour mieux l’appréhender, il faut décortiquer les différents rouages de cet indicateur :
- La présence (suffisante) de protections solaires extérieures.
- L’isolation de la toiture (pour les logements au dernier étage et les maisons).
- L’inertie du logement.
- Le caractère traversant du bien immobilier.
- L’’équipement en brasseur d’air.
En fonction de ces 5 paramètres de l’indicateur Confort d’été, une note est attribuée au logement : bonne, moyenne ou insuffisante.
Dans le détail, les DPE réalisés révèlent que 21 % des logements sont classés comme « bons », 43 % en moyen et 35 % en insuffisant. Mais des erreurs de calcul subsistent. En temps normal, des logements ne disposant pas d’équipements de protection solaire suffisants (ou sans toiture isolée), situés au dernier étage, devraient être classés en insuffisants. Or, ces derniers ont été notés « bon » ou « moyen ».
En parallèle, une nouvelle modalité d’évaluation de l’indicateur « confort d’été » suggère que 11 % des logements, notés dans le cadre du DPE, présentent une note « bonne », 42 % en moyen et environ 47 % en « insuffisant ».
Les personnes âgées en tête de liste des victimes potentielles en cas de canicule
De toute évidence, les conséquences d’une canicule sont plus désastreuses voire mortelles pour les passoires énergétiques. N’oublions pas que 5 000 cas de décès liés aux fortes chaleurs ont été détectés durant l’été 2023. 75 % des victimes étaient des personnes âgées de 75 ans et plus.
Face à cette menace, les propriétaires immobiliers doivent rénover leurs logements dans l’objectif d’obtenir un DPE positif. D’autant plus qu’il existe différentes aides financières dédiées à cet effet en France. Citons notamment MaPrimeRénov’ permettant de financer des travaux d’isolation, le changement d’un système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire (décarbonée).