Des passoires thermiques en voie de disparition sur le marché immobilier locatif français
En France, les passoires thermiques restent dans le collimateur du Gouvernement. D’ici quelques années, celles-ci disparaîtront définitivement du patrimoine locatif de l’Hexagone. De fait, les biens trop énergivores seront rayés de la carte des logements éligibles à la location d’ici quelques années.
Effectivement, la suppression progressive des passoires thermiques sur le marché de l’immobilier locatif est déjà en cours. Nous parlons ici des biens immobiliers dont la note de DPE (diagnostic de performance énergétique) est au plus bas (soit E ou G). En plus d’être énergivores, ces logements sont polluants.
la catégorie A, celle des logements qui consomment moins de 51 kWh/m² par an- La catégorie B, dans le cadre du DPE, dont la consommation annuelle oscille entre 52 et 90 kWh/m².
- La catégorie C englobe les biens qui consomment entre 91 et 150 kWh/m² par an.
- La catégorie D, quant à elle, concerne ceux affichant une consommation annuelle de 151 à 230 kWh/m².
- Tout en bas de la liste, il y a les passoires thermiques E, F et G. En tête de liste, figurent notamment les biens immobiliers qui consomment plus de 451 kWh/m² par an.
la catégorie A, celle des logements qui consomment moins de 51 kWh/m² par anZoom sur les décotes immobilières découlant des passoires thermiques
Face à l’interdiction progressive de la location des passoires énergétiques, certains propriétaires préfèrent céder leurs biens à des prix décotés. D’après une enquête récente, environ 65 % des biens aux DPE notés F ou G ont été vendus ou retirés des sites d’annonces immobilières au premier semestre 2024.
Les passoires thermiques affichent aujourd’hui des prix très attractifs. En moyenne, la décote immobilière attendue s’établit à près de 19 % pour un appartement, contre 33 % pour une maison. Des chiffres éloquents qui découlent de la même étude.
Toujours selon cette enquête, les prix des appartements notés F et G ont chuté de 0,3 % à l’échelle nationale au second trimestre 2024. Il s’agit en l’occurrence d’une tendance baissière favorable au pouvoir d’achat immobilier des Français.
En plus de l’interdiction à la location des passoires thermiques, les loyers des habitations notées F et G sont gelés (loi Climat et résilience d’août 2021). Le cas échéant, impossible d’augmenter les tarifs au cours d’un bail ou lors de l’arrivée d’un nouveau locataire.
Dans quelles villes les passoires thermiques sont-elles plus abordables ?
À partir du 1er janvier 2025, les passoires thermiques doivent afficher une note DPE d’au moins F. Le seuil sera ensuite fixé à la catégorie E à compter du 1er janvier 2028, puis à D à partir du 1er janvier 2034.
En dépit de ces mesures restrictives à venir, les passoires thermiques proposent de nos jours de belles décotes. À Saint-Étienne, par exemple, le prix au mètre carré de ces biens énergivores commence à partir de 1 225 €, contre 1 473 € à Mulhouse, et 1 644 € à Limoges. En revanche, les tarifs sont toujours élevés dans la région parisienne (+ 10 680 € à Paris, par exemple).
