En plus d’être une valeur refuge, l’or représente l’un des meilleurs moyens de devenir rentier. Cependant, pour atteindre cet objectif, il y a quelques informations à retenir.
Devenir rentier en investissant dans l’or
À la différence des autres actifs, l’or n’a jamais perdu de sa valeur, de quoi y miser toute sa confiance et son énergie pour devenir rentier. En effet, comme tout instrument de placement, l’or connaît parfois de fortes fluctuations, mais avec une tendance à la hausse. Ainsi en tant que solution à la fois traditionnelle et innovante pour préserver un patrimoine, l’or n’a cessé de susciter l’engouement des Français.
Les résultats d’un sondage effectué en Hexagone par Opinion Way pour « Au Coffre » en août 2017 dévoilent que les détenteurs d’or se sentent à l’abri de toutes les crises (67 % des enquêtés pensent que l’or constitue une excellente réserve de valeur contre les effets dépréciatifs de l’inflation et la volatilité des marchés financiers). Avec des actifs stars comme la fameuse pièce Napoléon français, l’American Eagle ou bien la Maple Leaf, le futur rentier est sûr de pouvoir rentabiliser son investissement à toute épreuve.
Mais attention à la qualité de conservation des pièces, elles doivent rester dans un état jugé « très très beau » (TTB), « superbe » ou « splendide » pour que leurs détenteurs puissent prétendre à une plus-value conséquente lors de leur revente. Par ailleurs, l’or physique peut s’acheter sous forme de lingot ou de lingotins. Mais quoi qu’il en soit, leur cours évolue selon la plateforme de cotation « London Bullion Market ». Le prix d’une once d’or (311 035 grammes) y est exprimé en dollars ou en Livre sterling. Pour rappel, en France, le cours des lingots est fixé par CPOR Devises.
Savoir bien valoriser ses actifs en or pour en devenir rentier
Bien qu’il n’y ait plus de cotation officielle d’or en France depuis à peu près 14 ans, il reste encore un moyen fiable de valoriser ce métal tant plébiscité par les investisseurs rationnels. En effet, le niveau des prix est calculé par CPOr selon un système de prime évolutif. Autrement dit, cette prime correspond à l’écart entre le cours d’une pièce et son poids réel.
Donc, une prime négative signifie que le prix d’achat de la pièce est tombé en deçà de son grammage, ce qui constitue une opportunité de vente immédiate dans l’optique de générer une plus-value future.
Par exemple, la prime de la pièce Napoléon était de + 1 % au début du second trimestre 2018. Cela laisse sous-entendre que, pour une pièce, les acheteurs étaient prêts à débourser 1 % de plus que son poids réel. De ce fait, pour avoir une mesure exacte de la plus-value potentielle des pièces d’or et en devenir rentier, encore faut-il comparer sa prime actuelle et aux différents pics réalisés par le montant de ses primes lors des deux dernières années ?
Et cela en cherchant à quelle période la pièce a réalisé sa plus grande prouesse en termes de valeur vénale. Il va sans dire que lorsque la prime affiche une croissance négative, c’est là que l’acheteur a plus de chance de sortir gagnant de son arbitrage.
L’or « papier » et ses produits dérivés : une solution fiable pour devenir rentier
L’investissement dans l’or demande parfois un peu de temps d’apprentissage. Si le futur rentier n’y connaît pas grand-chose, il peut faire appel à un professionnel des placements financiers spécialisé dans le domaine des ETF (Exchange Traded Fund). En fait, les ETF sont des actifs cotés en Bourse dont les modalités de transaction sont assez similaires à celles d’une action. Leur principal objectif est de mimer la performance des indices boursiers de référence tels que l’indice-or ou l’indice de cotation des matières premières.
Quant aux produits dérivés, leur manipulation relève de la compétence des traders aguerris habitués à spéculer sur le marché de l’or. Cela dit, dans les ETF, l’investisseur souscrit à des parts matérialisées par plusieurs fractions d’once dont la contrepartie est l’or physique stocké dans les comptes de l’entité. D’ailleurs, c’est un investissement sécurisé pour devenir rentier, car le stock d’or physique détenu par les ETF fait l’objet d’une évaluation permanente et régulière de la part des autorités d’audit et de contrôle compétentes.
L’apprenti rentier peut également compter sur le savoir-faire des fonds aurifères tels que les FCP et les SICAV pour gagner son indépendance financière, c’est-à-dire des entités de placement dont l’activité principale est la gestion des portefeuilles investis en actions dans les sociétés cotées en Bourse orientées vers le secteur aurifère (exploitation de mines d’or, activité de prospection, etc.). Les investisseurs avertis peuvent également jouer sur le cours du métal jaune sur Forex.
L’idée c’est d’acheter des contrats d’ordre et de prévoir les hausses et les baisses en fonction de l’offre et de la demande pour profiter de l’effet de levier.
Maîtrise de la fiscalité de l’or : une condition sine qua non pour devenir rentier
Avant de parler des règles de fiscalités applicables à l’or, il importe de rappeler que l’acquisition de ce type de métal se matérialise par la signature d’un ordre d’achat auprès d’une enseigne bancaire. Par conséquent, une commission d’environ 2 % est prélevée qu’il s’agisse d’un achat d’or-papier par l’intermédiaire d’un courtier en ligne ou d’un achat d’or physique.
L’imposition des transactions liées à l’or suit un régime d’imposition particulier, mais très favorable pour ceux ou celles qui souhaitent devenir rentiers. En effet, si l’investisseur est en mesure d’apporter une justification au motif et à la date d’achat de ses actifs en or, ses plus-values seront imposées au taux de 34,5 % (prélèvements sociaux inclus).
Par contre, comme tout placement financier, un abattement de 5 % s’applique sur les gains mensuels en fonction de la durée de détention. Cet abattement intervient dès la troisième année de détention, avec une exonération totale au-delà de 22 ans. Pour pouvoir bénéficier de cet avantage fiscal, il vaut mieux déposer ses lingots et ses pièces sur un compte-titres.
Par contre, si la date d’acquisition ne peut être justifiée par des factures ou d’autres pièces justificatives conformes aux lois et règlements, l’investisseur est tenu de payer une taxe spécifique équivalente à 10,5 % de la valeur actuelle des actifs en or. En général, cette taxe est calculée sur la base du prix de cession, et cela, peu importe si la transaction a généré une plus-value ou une moins-value.