La flambée des prix dans la zone euro en 2023 a atteint un niveau très élevé, soit de 8,7%. Depuis, la situation s’est améliorée jusqu’à s’établir à 2,4% en avril 2024. Mais, à quoi faut-il s’attendre après cette période d’accalmie ? Les chiffres annoncés pourront faire trembler les marchés. Focus !
Une légère hausse des inflations en mai
Selon les chiffres récents publiés par Eurostat, l’inflation a connu une augmentation au mois de mai. Si les économistes prévoyaient une accélération à 2,5%, la réalité est toute autre. L’inflation est désormais de 2,6% sur un an. Cependant, cela reste loin des 10,6% enregistrés en 2022 et ne parvient toujours pas à atteindre l’objectif de 2% fixé par l’institution monétaire.
Concernant l’inflation sous-jacente, qui est suivie de près par la BCE et les marchés financiers, L’inflation sous-jacente a de nouveau augmenté, atteignant 2,9% contre 2,7% au mois d’avril. Cette hausse s’explique principalement par l’augmentation des prix de l’énergie de 0,3% après une baisse de 0,6%, et par une augmentation du coût des services à 4,1% contre 3,7% le mois précédent. En revanche, la tendance est différente pour les produits alimentaires qui ont baissé de -0,2 point par rapport au mois d’avril.
Quel sera l’impact sur le taux de la BCE ?
Le taux de la BCE dépend en partie de l’évolution de l’inflation. À titre de rappel, lorsque la hausse des prix était à son plus haut niveau historique en 2022, les taux ont quadruplé pour arriver à 4,75%. Ce qui a d’ailleurs fait reculer de nombreux particuliers qui avaient pour projet d’acheter leur résidence principale.
Selon ses dirigeants, la BCE devrait réduire ses taux lors de la prochaine réunion du conseil. Cette prévision peut être plausible, notamment si les indicateurs affirment les perspectives d’inflation à moyen terme qui affichent une progression de l’inflation à 2,3% sur l’ensemble de 2024 et à 2% sur 2025.
Mais il existe aussi un autre facteur à ne pas négliger. Sachez que les salaires sont des éléments qui font décoller les inflations. Or, au premier trimestre, ils ont enregistré une hausse de 4,7%, un pourcentage qui est supérieur aux attentes des analystes. Avec cette situation, la perspective d’une baisse rapide des taux se complique. Il est à noter que la BCE prévoit également d’appliquer deux à trois baisses supplémentaires avant la fin de 2024. Une stratégie qui permet de rendre les emprunts un peu moins onéreux.
En somme, l’inflation est repartie de plus belle dans la zone euro. Mais avec une hausse d’un mois sur l’autre, il n’y a pas de quoi paniquer. D’ailleurs, parmi les grandes économies occidentales, l’Europe est l’un des pays dont la flambée des prix est la plus faible.