Les prêts relais sont devenus un vrai calvaire pour les emprunteurs et les banques !

Les prêts relais sont devenus un vrai calvaire pour les emprunteurs et les banques !

La plupart des banques françaises offrent des prêts relais à leurs clients. Des offres alléchantes au début, mais qui peuvent devenir problématiques après. État des lieux !

Pourquoi les prêts relais sont devenus si compliqués de nos jours ?

Vous avez probablement entendu parler des fameux prêts relais, ou peut-être que votre banquier vous en a déjà proposé un. Pour éviter les mauvaises surprises, réfléchissez mûrement avant d’y adhérer. En raison, des pièges se dissimulent derrière ces offres alléchantes.

En principe, un prêt relais vous permet d’acheter un deuxième bien immobilier avant la vente du premier. A priori, cela séduit beaucoup d’emprunteurs sans même tenir compte des tenants et des aboutissants. Parmi les atouts de ce mécanisme, il y a notamment la possibilité de déménager dans la nouvelle résidence en amont de la cession de l’ancienne.

Mais les choses ne sont pas toujours aussi simples. Des complications peuvent modifier la donne. C’est notamment le cas si la vente du premier bien tarde trop. Pour chaque mois de retard, les intérêts grossissent davantage. D’autant plus qu’ils sont plus élevés dans le cadre d’un crédit relais.

Il s’agit en l’occurrence d’une véritable course contre la montre. De nos jours, les paramètres ne sont pas vraiment favorables avec des taux frôlant les 4%. En souscrivant à un prêt relais, les emprunteurs risquent d’être piégés. En cas de difficultés à trouver des preneurs, il y aura une détérioration de votre situation financière. Et, si cela dure, votre banque n’hésitera pas à inscrire votre nom dans la liste noire.

L’importance de bien négocier votre prêt relais avec votre banquier

Le prêt relais s’apparente à une arme à double tranchant. Et, celle-ci peut se retourner contre vous, surtout en cas de négligence. Pour éviter le pire, mieux vaut lancer les négociations en amont. L’idéal serait de prendre conseil auprès de votre banquier dès l’apparition des premiers signes alarmants.

Lire aussi :  Investissement locatif : pourquoi 70 % des propriétaires regrettent amèrement leur choix

Si, par malheur, la vente de votre bien n’aboutit à rien de concret, rapprochez-vous vite de votre banque. Différentes solutions peuvent être proposées selon la gravité de la situation. Vous pouvez, par exemple, vendre votre premier logement à moitié prix. Bien que cette option soit moins intéressante financièrement, c’est mieux que de voir vos mensualités gonfler chaque mois.

L’autre alternative consiste à déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France. En cas de validation, l’emprunteur fera l’objet d’un plan de redressement. Le scénario le plus favorable serait d’avoir la possibilité de garder votre résidence actuelle moyennant le remboursement de votre prêt relais sur plusieurs années (8 ans, par exemple).

Notons qu’un couple (marié ou pacsé) figure parmi les clients potentiellement éligibles aux crédits relais. Les deux conjoints peuvent, par exemple, mobiliser un crédit relais pour l’achat d’un logement neuf.

Dans certains cas isolés, des problèmes de construction peuvent entraîner l’arrêt du chantier. Pour ne pas compliquer la situation, il faut demander une prolongation d’un an de la durée du prêt relais. Vous disposez ainsi de suffisamment de temps pour boucler la cession de votre ancien logement. La meilleure solution consiste à baisser les prix de vente. Rapprochez-vous ensuite de votre banquier en vue d’obtenir un délai plus favorable.

justin malraux

Fondateur du magazine Devenir Rentir, éditeur de plusieurs sites web spécialisés dans les finances personnelles et l'investissement.