Les prix des grands crus chutent de 15 %, faut-il en profiter pour investir 

Les prix des grands crus chutent de 15 %, faut-il en profiter pour investir ?

Si le marché des grands crus est surtout connu pour son caractère exclusif et ses prix souvent inaccessibles, plusieurs investisseurs seront heureux d’apprendre qu’il est actuellement en période de correction. Les prix des vins de luxe, y compris ceux de Bordeaux et de Bourgogne, ont justement chuté de près de 15 % au cours de ces derniers mois. Mais est-ce pour autant le meilleur moment d’investir dans ces vins d’exception ?

Un renversement de tendance dans le marché des grands crus

Pendant plusieurs années de suite, le marché des grands crus a été marqué par une hausse continue des prix. Les régions emblématiques concernées incluent Bordeaux, Bourgogne et Champagne, la Bourgogne, et même la Champagne, où les bouteilles sont donc devenues inaccessibles pour plusieurs investisseurs. Mais depuis l’année dernière, la tendance s’est inversée !

Pour la première fois depuis longtemps, les acheteurs retrouvent une marge de négociation, même dans des régions comme la Bourgogne, réputée pour ses prix exorbitants. Sur une année, une baisse de 12,8 % des prix a été enregistrée. Et pour cause, la montée des coûts de production qui fait face à la baisse de la consommation de vin, accentuée par le retrait de certains investisseurs étrangers, principalement chinois, qui avaient autrefois stimulé le marché.

Le marché face à une opportunité d’investissement ?

Plusieurs facteurs sont favorables à l’investissement dans le marché des grands crus. Le premier étant la grande résilience du secteur, car malgré cette chute de 15 %, c’est un marché qui reste stable sur le long terme. Même en période de crise, la demande pour ces vins reste stable, car ils sont perçus comme des actifs tangibles. En outre, moins de 2 % des terres viticoles des terres viticoles sont mises en vente chaque année, ce qui limite l’offre et stabilise les prix sur le long terme.

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Néanmoins, quelques risques doivent aussi être considérés. La volatilité des prix en raison des incertitudes économiques peut être un frein, de même que le retrait de certains investisseurs internationaux. Et très important, la performance de ce type d’investissement repose sur une bonne gestion, notamment sur la conservation et la sélection des bouteilles. Appeler des experts peut souvent être nécessaire.

Sa fiscalité avantageuse : un critère décisif !

Voici un argument de taille qui pourrait convaincre les investisseurs à se lancer dans le marché des grands crus. Effectivement, il faut savoir qu’en France, 75 % de la valeur des vignobles sont exonérés d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) jusqu’à 101 897 euros, si le contribuable détient les parts depuis au moins 2 ans et que l’exploitation est soumise à un bail à long terme. Au-delà de ce montant, l’exonération tombe à 50 % pour la valeur restante. Il est également exigé que l’investisseur s’engage à conserver les parts du vignoble pendant au moins 5 ans pour profiter de ces avantages.

Dans tous les cas, la baisse actuelle des prix et les avantages fiscaux associés font de cet investissement une opportunité intéressante pour ceux qui cherchent à diversifier leur portefeuille. Cependant, comme tout investissement, il convient de bien comprendre les risques et de s’entourer d’experts pour maximiser les chances de succès à long terme.

justin malraux

Fondateur du magazine Devenir Rentir, éditeur de plusieurs sites web spécialisés dans les finances personnelles et l'investissement.