Redressement du marché de l’ancien
Les prix de l’ancien se renforcent, notamment en province et dans la plupart des grandes villes depuis le début du printemps. L’activité immobilière se redresse légèrement dans la plupart des régions. Ce regain d’activité est particulièrement notable en Île-de-France, où les ventes ont progressé de près de 10 % durant les 3 derniers mois. Cependant, les prix des appartements ne progressent que dans 11 % des villes franciliennes, de 2,8 % sur un an.
Augmentation des prix
La hausse des prix de 1,6 % sur trois mois pour les compromis signés (+1,5 % pour les appartements et +1,7 % pour les maisons) témoigne d’une reprise significative. De plus, une augmentation de 2,7 % sur les prix affichés montre une confiance renouvelée des vendeurs.
Cependant, les prix signés restent orientés à la baisse en niveau annuel glissant, bien qu’en augmentation en niveau trimestriel glissant. Cette dynamique est particulièrement visible en Province, où les prix augmentent dans 33 % des villes, de 6 % sur un an en moyenne. La baisse des prix est deux fois et demi moins rapide en province qu’en Île-de-France : -2,6 % sur un an contre -6,5 %.
Situation dans les grandes villes
Dans 65 % des grandes villes, les prix des appartements ont augmenté entre 2 % et 3 % au cours des 3 derniers mois. Des hausses plus vives ont été observées à Marseille et à Montreuil (plus de 9 %). Lyon et Paris ont également connu une hausse, bien que plus modérée (de l’ordre de 1 %).
Les marges de négociation s’établissent à leur plus haut niveau depuis 2010, à 7.6 % pour l’ensemble du marché (+92 % depuis juin 2022). Elles diffèrent entre le marché des appartements (6.7 %) et celui des maisons (8.3 %).
Facteurs de reprise et perspectives
- Le regain de l’offre bancaire de crédits et la baisse des taux des crédits immobiliers favorisent la reprise du marché de l’ancien.
- L’amélioration des intentions des ménages de réaliser des achats immobiliers contribue également à cette reprise.
- La plupart des régions bénéficient du regain d’activité, avec une progression des compromis de 7.9 % sur 3 mois.
- Cependant, quatre régions (Aquitaine, Franche Comté, Languedoc-Roussillon et Limousin) sont restées à l’écart avec un recul d’activité de 3 %.
- Le redressement du marché va être lent tant que la Banque de France ne desserrera pas les contraintes sur la demande de crédits.
- Les incertitudes économiques et financières pourraient peser sur le redémarrage des ventes.
- Le moral des ménages pourrait bénéficier de l’effet JO et des taux de crédit en baisse à la rentrée.
Le marché immobilier de l’ancien montre des signes encourageants de reprise, avec des hausses de prix et une activité en hausse dans de nombreuses régions. Cependant, le redressement reste fragile et dépendra en grande partie des politiques de crédit et des conditions économiques. Les mois à venir seront cruciaux pour confirmer cette tendance positive.